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Sadruddin Aga Khan: mort d'un prince idéaliste - CELEBRATED U.N. HUMANITARIAN LEADER PRINCE SADRUDDIN AGA KHAN DIES AT AGE 70 - 2003-05-13

Date: 
Tuesday, 2003, May 13
Location: 
Source: 
www.tdg.ch Tribune de Genève
Author: 
SERGE BIMPAGE

Le prince habitait Genève depuis 1959. Il est décédé lundi à Boston des suites d'une longue maladie. Aga Khan ne se prenait pas pour n'importe qui. Et il ne l'était pas. Celui qui avait l'honneur de franchir les portes de son somptueux château de Bellerive ou, dans le cas particulier, de son hôtel de la Vieille-Ville, était reçu par un serviteur égyptien en livrée. Il se voyait servir une tasse de café turc dans la plus fine porcelaine. Admirait le salon Empire, les tentures de velours et les fenêtres Renaissance ouvrant sur de luxuriantes terrasses. Mais avant d'y parvenir, il devait suivre à la lettre les recommandations du secrétaire particulier: écrire à Son Altesse pour solliciter un rendez-vous, expliquer l'intérêt qu'il porte à la personne du prince, annoncer les points sur lesquels il souhaitait s'entretenir et accepter qu'on se renseigne plus avant sur les qualités du visiteur. Telle est l'une des innombrables facettes de ce prince peu ordinaire décédé lundi à l'âge de 70 ans au Massachusetts Boston Hospital dans le nord-est des Etats-Unis. Alerte, l'élégance britannique, complet rayé, Sadruddin Aga Khan employait une dizaine de personnes pour diriger les diverses fondations et commissions par lui fondées sur les droits de l'homme, les réfugiés, le nucléaire, l'aide au tiers monde. Elancé, bronzé, il apparaissait talonné par son berger belge, confus d'avoir été accaparé par des appels téléphoniques outre-océan, le sourire enjôleur. Il fallait s'adresser à lui en lui donnant du prince et il précisait immédiatement: 'Pas de questions sur ma fortune ni sur ma vie privée. Les journalistes sont obnubilés par notre saga familiale.' Enfin et surtout, ne pas l'appeler aga khan. L'attribut était réservé à son neveu Karim, le chef de la communauté des ismaéliens. Cette discrétion revendiquée, cette obsession de séparer laborieusement les morceaux de sa singulière et trop riche mosa


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