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Le Front No: 574
Vendredi 27 Fevrier 2004

3:57:38 PM
Mamadou Diaby

Industrial promotion services (IPS) - Un groupe au service du développement

Au début des années 1960, son altesse l’Aga Khan crée les premières sociétés IPS afin d’encourager et renforcer les initiatives privées dans les pays d’Afrique subsaharienne et d’Asie du sud. Industrial promotion services West Africa IPS (WA) fait partie du réseau Aga Khan, de développement. Le réseau couvre trois grands domaines d’activités : le développement social, le développement économique et la culture.

Industrial promotion services (West Africa) a été créé en 1965 en partenariat avec l’Etat de Côte d’Ivoire. En 1988, IPS ouvre son capital à des institutions financières :

Akfed and others : 53 %
Gouvernement de Côte d’Ivoire : 15 %
SFI (société financière internationale) : 15 %
Deg (Agence allemande pour le développement : 9 %
Cofinci (BNP-Paribas) : 8 %

IPS (WA) est un groupe d’industries et de services dont la vocation, travaillant à partir d’opérations existantes, créant de la valeur, générant du cash et gérées dans le respect des valeurs éthiques claires, est d’utiliser ce cash après une juste rémunération des actionnaires. D’une part pour construire et développer durablement de nouveaux projets, économiquement sains, basés sur la volonté d’utiliser et de développer les capacités du management local. Troisième groupe industriel privé en Côte d’Ivoire, IPS (WA) emploie plus de 6000 personnes dans une trentaine de sociétés en Côte d’Ivoire, au Mali, au Burkina Faso et au Sénégal. Il réalise un chiffre d’affaires global de 300 millions de dollars US, soit environ 180 milliards de Fcfa, et intervient dans 6 grands secteurs d’activités, regroupés depuis l’an 2000 en divisions opérationnelles : emballage de transport, packaging, métaux, agro-industries, infrastructures, petites et moyennes entreprises. Il s’appuie sur des coordinations régionales fortes, assurant la cohérence des actions du groupe dans un pays donné.

Division emballage de transport

Pour accompagner la croissance des exportations du café et du cacao en Côte d’Ivoire, le groupe IPS (WA) lance en 1965, son premier projet ; Filtisac, une unité de fabrication de sacs ou fibres naturelles, le jute.

Filtisac, le fleuron du groupe, diversifie ses activités en 1988 avec la création d’une unité de fabrication d’emballage en fibres synthétiques, destinée à couvrir les besoins en emballages des produits comme le coton, le riz, les engrais, la minoterie, avec son nouveau produit l’AD Star et acquiert en 1994, la société Fibako ivoirembal, plaçant Filtisac au premier rang des employeurs privés en Côte d’Ivoire. Une deuxième phase d’expansion a été réalisée en 1992 avec la création d’une filiale en France, Filtisac-France qui approvisionne le marché européen en conteneurs souples. Pour asseoir sa présence régionale dans le même secteur et se rapprocher de ses marchés, Filtisac s’est implantés dans l’Uemoa en rachetant en 1995 une unité de production au Burkina Faso, Fasoplat, en créant en 1996 une unité à Dakar dénommée Cofisac et Embalmali en 1999 au Mali. Filtisac a été la première société industrielle certifiée en Afrique de l’ouest en obtenant en 1997, la certification ISO. La capacité en production de la division emballage de transport dépasse 20 millions de sacs de jute par an, avec un sac Isobag, qui répond aux normes alimentaires internationales et 12000 tonnes d’emballage synthétiques. Aussi, la société assure-t-elle les besoins en emballage de transport en Afrique de l’ouest et centrale, et se positionne sur le marché européen. Le succès de la division repose sur l’offre de produits adaptés au marché mondial, ses implantations dans l’Uemoa, Cofisac au Sénégal, Fasoplast au Burkina Faso et Embalmali au Mali.

Fibre synthétique Sacs Ad* star de Filtisac

Sac à valve en polypropylène à fond thermo-soudé. Elaborés dans un environnement technologique rigoureux, Sacs AD* star de Filtisac, à valve ou à gueule ouverte, offrent de nombreux avantages. Pour répondre à des besoins spécifiques , ces sacs emballent toute une gamme de produits (granulés, poudres), s’adaptent aux besoins du client (impressions personnalisées, micro-perforation…), se prêtent aux manipulations répétées, favorisent la logistique. Son taux de casse quasiment nul offre une garantie de rentabilité financière. En outre, ils offrent une palettisation gerbale et stable grâce à sa forme brique, apportant un avantage marketing et servant de support de vente au produit ensaché et valorise ainsi l’image du client.

Packaging

C’est avec le rachat en 1995 d’Allpack et de Sisep que le groupe est entré dans ce secteur. Allpack se positionne sur les plus grands secteurs industriels régionaux, l’agro-industrie, l’industrie chimique, pharmaceutique et alimentaire avec une production de gaines, films, d’emballages multicouches et sacherie en matière plastique, imprimés ou perforés.

Sisep s’impose comme fabricant de corps creux obtenus par soufflage, injection et extrusion des polyoléfines, Pvc et Pet. Sa production est surtout destinée aux segments de l’industrie alimentaire, phytosanitaire, de la pétrochimie et des produits cosmétiques.

La division packaging comprend également l’activité des tubes souples en aluminium et laminés d’Ivoiral, destinés au marché de l’hygiène et de la pharmacie, ainsi que les activités d’extrusion de Fumoa au Sénégal et de Fasoplast au Burkina Faso.

Agro-industrie

Dans le cadre de la privatisation de la filière coton en Côte d’Ivoire, le consortium formé par IPS (WA) et la société Paul Reinhart ont acquis le lot nord-ouest en 1988 et créé la société Ivoire coton chargée de l’encadrement de 70.000 paysans, de la collecte et le transport du coton graine, de l’égrenage et de la commercialisation de la graine et de la fibre, tant localement qu’à l’export, avec une capacité de 150.000 tonnes d’égrenage par an repartie en trois usines. Avec pour activités principales, la culture de la canne à sucre, la fabrication de sucre blond ou blanc, en granulés et en morceaux, le conditionnement et la vente de sucre, la valorisation des sous-produits et l’expérimentation de nouvelles cultures. La diversification des activités du Groupe vers l’agro-industrie est liée à l’impact important de ce secteur sur le développement. C’est à partir de 1997 que IPS s’est engagé dans l’agro-industrie.

Infrastructures

D’une puissance actuelle de 300 mégawatts et de 450 mégawatts au stade final, avec un investissement initial de 225 millions de dollars, la centrale thermique d’Azito est la plus puissante d’Afrique de l’Ouest, la plus moderne et la plus performante par sa technologie. C’est en 1997 que le gouvernement ivoirien a confié la réalisation de la centrale thermique d’Azito au consortium constitué par le groupe IPS, ABB Equity ventures et électricité de France international. Dans le cadre du développement des infrastructures, le Groupe, aux côtés de Saur international a remporté l’appel d’offres de privatisation et a pris le contrôle de l’énergie du Mali. Cette société (EDM) réalise un chiffre d’affaires de 85 millions de dollars US.

Métaux

La division métaux fût l’un des premiers secteurs d’investissement de IPS avec la création en 1969 de Tole Ivoire en Côte d’Ivoire et en 1970 celle de Tolmali au Mali, premier investissement hors Côte d’Ivoire. En 1988, il rachète au Groupe Pechiney trois sociétés spécialisées dans la transformation de l’aluminium, Ivoiral en Côte d’Ivoire, CBTM au Faso et CSTM au Sénégal. Ces sociétés placent le Groupe au 1er rang des fabricants d’articles de ménage en Afrique de l’ouest. Elles couvrent une surface de 5 millions de m2/an. Les fûts Fumoa au Sénégal ont été certifiés Iso en 2000.

Division ‘’P&M entreprises’’

Cette division s’articule autour de 3 entreprises : Afribache, Chimtec et Cofipeche. Chimtec : distributrice de produits et spécialiste pour la chimie industrielle, est aujourd’hui présente dans plus de 20 pays d’Afrique de l’ouest et centrale, avec une gamme étendue de 1500 produits. (textile, peinture, cosmétique, arts graphiques).

Afribache : Unique société d’enduction en Afrique de l’ouest, produit de la toile à bâche et de la toile simili cuir. Elle est également spécialisée dans le négoce de divers produits locaux et d’importation, la production de parasols, la transformation de stores, bâches, etc…

Cofipeche : Elle répond à la demande de filets destinés à la pêche industrielle et artisanale de l’Afrique de l’ouest et du nord, dont Abidjan est l’un des principaux centres.

Transport aérien

La prise de contrôle majoritaire d’Air Burkina aux côtés de partenaires de transport aérien et du gouvernement burkinabé, permettant au Groupe d’apporter sa contribution dans le rétablissement d’un transport aérien de qualité en Afrique de l’ouest, illustre bien ce souci de participer au développement et permet au groupe IPS (WA) de s’envoler vers de nouveaux horizons et d’améliorer les échanges dans la zone Uemoa.

Si la réussite du groupe IPS, qui fait partie du réseau Aga Khan né depuis 1960, dans ses différents projets économiques est réelle, celle-ci s’est toujours accompagnée de retombées en développement social. Ainsi, le Groupe a suscité en 2000, la création de la mutuelle médicale. Cette mutuelle comprend 3500 adhérents et 20 000 bénéficiaires en Côte d’Ivoire et 40 000 dans l’Uemoa. En 2003, le groupe a lancé un fonds de solidarité dénommé Solips pour répondre aux besoins de ses salariés malades du Vih/Sida. A cela, il faut ajouter un programme lancé en 2000 pour améliorer les conditions de vie des paysans dans la zone d’activité d’Ivoire coton.

Les activités économiques du réseau relèvent du fonds Aga Khan pour le développement économique (AKFED) et de ses filiales. La plupart de ses activités se situent en Afrique et en Asie. IPS (WA) fait partie du réseau et son objectif est de promouvoir le secteur industriel privé en Afrique de l’Ouest. Le fonds Aga Khan est un catalyseur d’investissements. Il a facilité l’introduction de ses trois groupes de société sur les bourses nationales d’Afrique et d’Asie du sud. Le fonds fonctionne à travers un réseau de filiales de plus de 90 sociétés distinctes avec des effectifs supérieurs à 15 000 personnes et gère des actifs de plus de 1 milliard de dollar, soit plus de 600 milliards de francs cfa.

Enfin le groupe apporte un réel développement pour les pays émergents . Il participe aussi étroitement au développement des pays dans lesquels, il se trouve, ainsi qu’à l’amélioration des conditions de vie de la population.

Mamadou Diaby