l'Essor n°15481, Mali
2005-06-24 08:00:00
Ils étaient près d'une centaine d'invités du monde des affaires à assister mercredi dernier, à l'hôtel Salam, à la cérémonie de présentation de la Compagnie aérienne du Mali (CAM).
La CAM se définit comme une compagnie de transport public de passagers et de marchandises. Elle se fixe comme objectifs de créer et développer un réseau de dessertes domestiques, régionales et long-courriers. La société entend ainsi répondre aux besoins de déplacement des Maliens et contribuer du coup au désenclavement intérieur et extérieur de notre pays.
Après l'obtention du permis d'exploitation, la nouvelle compagnie ambitionne de se conformer aux réglementations nationales et internationales. Avec comme principal souci la garantie de la régularité et la ponctualité de ses opérations.
L'autre défi pour la CAM, est la gestion rigoureuse de sa flotte. Dans ce cadre, elle a déjà conclu, à l'initiative du Fonds Aga Khan pour le développement économique (AKFED), un accord commercial avec les compagnies aériennes du Burkina Faso et de la Côte d'Ivoire. Ensemble, elles ont créé une alliance sous-régionale dénommée "Celestair".
L'alliance offrira de nombreuses opportunités de collaboration technique et commerciale et contribuera à améliorer la qualité des prestations en vue augmenter l'attractivité des trois compagnies. Le regroupement vise, par ailleurs, à réduire les coûts d'exploitation, a expliqué le directeur des affaires aériennes de la CAM, Yves Lavignes. Il faut dire que les trois compagnie ont plus intérêt à travailler ensemble que de s'étriper inutilement pour un marché sur lequel elles demeurent concurrentielles.
La CAM vise le marché de la sous-région et la clientèle européenne, a indiqué le directeur des affaires aériennes. Et la compagnie a les moyens de ses ambitions, estiment ses responsables. Elle dispose déjà de trois appareils dont un A 319 qui effectuera, à partir du mois prochain, la liaison Bamako-Paris. Une autre ambition que se fixe la CAM, c'est de porter son chiffre d'affaires initial qui est de trois milliards FCFA à 20 milliards. Pour cela, elle a fait le pari de transporter, au terme de son plan triennal, le tiers des passagers au départ de Bamako.
La compétence avérée du personnel de la compagnie aidera, selon ses responsables, à relever ce défi. Environ 300 emplois vont être créés dont plus de 130 salariés essentiellement recrutés au Mali. Ils vont bénéficier d'une formation adéquate.
La compagnie dont le vol de présentation a eu lieu 7 juin dernier à destination de Gao, effectuera son premier vol commercial à destination de Kayes mardi prochain. Le premier vol intercontinental est prévu pour le 1er juillet. Rappelons que le capital la compagnie aérienne du Mali est détenu à 51% par le groupe Aga Khan, le partenaire stratégique. 20% des actions appartiennent à l'État. Les privés maliens se partagent les 29% d'actions restantes.
Be COULIBALY